unschooling
Quel est le rôle de la relation de confiance dans les apprentissages de l’enfant? Comment développer la confiance chez notre enfant? Et quels sont les impacts du manque de confiance dans les apprentissages des enfants? Julie et Stéphanie discutent de leur parcours vers la confiance au fil de leurs années comme parent-éducateur et maman!
Je suis tellement chanceuse de créer avec Stéphanie tous ces moments précieux où on jase ensemble de sujets qui nous tiennent très à coeur. J’aimerais bien vous dire qu’on le fait pour les autres, pour aider, mais ben franchement ma raison numéro un est d’avoir du plaisir avec de belles conversations.
On veut souvent pour nos enfants quelque chose qui nous fait défaut. Pour ma part, je désirais que mes enfants n’aient pas de troubles alimentaires et qu’ils aient une relation saine avec la nourriture.
Pour y arriver, je savais que je ne devais pas laisser mes peurs contrôler mes interactions avec mes enfants. On connaît déjà les résultats du contrôle parce qu’on l’a presque tous vécu avec nos propres parents.
Depuis 2018, les parents québécois qui choisissent d’offrir à leurs enfants une éducation en dehors des murs de ces mêmes écoles qu’ils ont eux-mêmes à fréquenter sont soumis au règlement sur l’enseignement à la maison.
Je ne suis qu’une observatrice parce qu’en 2018 mes garçons avaient plus de 16 ans et donc, plus soumis à ce règlement.
Depuis la première fois où ma cousine Gaétane m’a fait écouter l’émission de Richard Glenn, Ésotérisme expérimental, j’ai une fascination pour l’invisible et l’étrange.
Et si? Et si ça se pouvait? Déjà à cet âge j’avais beaucoup de questions et même si j’ai réussi à répondre à quelques d’entre elles, j’ai encore beaucoup de questions.
Qu’est-ce qui se passe si on laisse les enfants maîtres de leurs apprentissages? Si on les laisse choisir ce qu’ils veulent apprendre, au moment où ils en ont besoin? Que deviennent les enfants à qui on donne le temps, l’espace, un environnement riche en opportunités et un accompagnement sans attentes, sans jugements? Nous abordons dans cet épisode l’expérience de nos enfants (dont certains devenus adultes) dans ce contexte de liberté et de confiance, ainsi nos cheminements en tant que parent, basé sur nos recherches et observations!
Dans cette deuxième partie d’épisode, nous discutons en toute simplicité et partageons avec vous quelques moments intimes de notre démarche vers le unschooling et la bienveillance! Quels ont été les moments clés de notre parcours? Quelle influence ont eu le unschooling et la bienveillance sur nos enfants et sur notre vie d’adulte?
Savez-vous ce qu’est un centre d’apprentissage libre? Peut-être que vous savez ce qu’est une école démocratique? Le livre Libres enfants de Summerhill vous dit quelque chose? Vous allez être gâté cette semaine, parce que mon fils Léo et moi avons passé 47 minutes de pur délice avec Jennifer Laroche la cofondatrice du centre d’apprentissage libre de la région de Québec, Carpe Diem.
Aujourd’hui, j’ai envie de donner un exemple concret du soutien que j’ai offert à Benjamin et des conséquences de ce soutien. Comme moi, ils sont tout ce qu’il y a d’ordinaire, d’humain et si ce que j’ai observé chez Benjamin hier est arrivé (c’est positif!), ça peut arriver à tout le monde! Tout dépend de la relation.
Il est enfin arrivé!!! Stéphanie, un parent-éducateur d’expérience, a mis beaucoup de temps et d’amour dans la création de ce document qui va tellement faciliter la vie des parents-éducateurs. À la base, elle a créé ce planificateur pour elle et sa famille pour faciliter le processus de remplir leur obligation légale. Un beau plus, son fils, Thomas, est celui qui a réalisé les illustrations du document.
Quelque temps après avoir commencé l’école-maison en 2004 j’ai entendu parler de unschooling et tout de suite ma première réaction a été un mélange d’intérêt et de suspicion. À ce moment de ma vie, le besoin de me prouver en tant que mère et nouvellement mère-éducatrice pesaient lourd sur mes épaules. Même si j’étais déjà dans la bienveillance avec mes enfants et que l’intention qu’ils se sentent aimés inconditionnellement était plus importante que tout, j’avais des blessures émotionnelles et les croyances qui viennent avec qui me demandait de cheminer tranquillement pendant ma transformation.
J’ai observé qu’à l’adolescence, Benjamin et Léo se sont en quelque sorte spécialisés. De tous les intérêts qu’ils ont développés au fil des années, ils ont approfondi ceux qui les passionnaient le plus. Benjamin a acquis beaucoup d’expérience en programmation et a fait beaucoup de recherche et d’expérimentation tout au long de ses apprentissages. C’est comme ça qu’il a par la bande approfondi certains outils nécessaires à l’étude de la programmation et à la communication, l’anglais, les mathématiques et le français.
Je me souviens de mon désarroi quand Benjamin est revenu à la maison quelques semaines après avoir commencé les sciences de la nature au cégep Ste-Foy. Cette journée-là, le professeur de physique avait expliqué aux élèves que le premier examen allait durer 30 minutes et que le but de tous les examens dans son cours était qu’au moins 20% ne finissent pas leur examen. Que c’était sa définition d’un bon examen !
Je pense que parce qu’ils ne sont pas tannés de l’école comme moi je l’étais à leur âge, ils sont des élèves plus attentifs que la moyenne. Je me souviens qu’un jour j’ai pris conscience que Benjamin et Léo posaient beaucoup de questions aux professeurs pendant les cours. Je suis certaine que les professeurs appréciaient, mais ma pensée a été ailleurs. Avec la fréquentation du milieu scolaire, en plus de s’habituer à l’ennui, il y a souvent cette conformité à certains comportements qui prennent tout leur sens dans le milieu scolaire, mais pas ailleurs.
Benjamin explique qu’il apprit à programmer en voulant créer son propre jeu vidéo avec Game Maker. Il dit qu’il a appris à programmer (vers l’âge de 9 ans) en ne percevant pas que c’était quelque chose de compliqué à apprendre ou que c’était stressant. C’est une prise de conscience qu’il a fait suite à son intégration dans le milieu scolaire. Il a pris conscience que dans le milieu scolaire, les professeurs et les élèves perçoivent l’apprentissage de la programmation comme quelque chose de compliqué et de stressant.
Au début de l’année on m’a approché pour offrir à mes garçons l’opportunité d’écrire un article sur leur parcours pour le journal de l’AQED (Association Québécoise pour l’Éducation à Domicile). Après avoir jasé avec Benjamin et Léo je me suis rendu compte qu’ils avaient de l’ouverture, mais avec tous les travaux scolaires, ils hésitaient à prendre cet engagement.
En pensant à mon atelier, je me suis rappelé l’impact positif que d’assister à des conférences et ateliers au Congrès de l’AQED avait eu pour Patrick, mon chum/mari/père de mes enfants. Je ne me souviens plus exactement de notre conversation sur le chemin du retour, mais je me souviens de prendre conscience que ses perceptions du unschooling et de l’école-maison en général avait changé.
Je ne me souviens pas de la date exacte, mais un jour j’ai réalisé à quel point le jugement prenait de la place dans ma vie. Je jugeais mes comportements, mes pensées, ce que j’avais dit ou ce que j’aurais dû dire. Je jugeais les autres aussi. Surtout quand je me sentais attaqué et incompétente. Parfois des commérages dans le but de me valoriser ou parce que je voulais faire partie de la gang. Le soir venu, j’avais honte et c’est parce que je me jugeais.
Même avant que Benjamin entre à la maternelle, j’avais en moi le désir de faire l’école-maison. Après avoir vu une entrevue à Télé-Québec avec une famille faisant l’école-maison, quelque chose en moi s’était allumée et j’ai senti un vent d’espoir. Pouvait-on créer un monde meilleur, un enfant à la fois?
Avant l’école-maison et le choix de vivre le unschooling, j’avais déjà fait un bout de chemin pour offrir à mes enfants un attachement affectif sécure. Je voulais qu’ils se sentent aimé et aimable pour favoriser leur estime de soi et la réalisation de leur plein potentiel. Je voulais éviter les blessures associées à la violence émotionnelle; elles nous empêche de réaliser notre plein potentiel en nous gardant dans un état de manque de sécurité.
Je n’aurais pas pu trouver un meilleur mois pour commencer cette série d’articles. Le mois de novembre est chanceux parce qu’il a droit au défi #30JoursUnschooling (Facebook et Instagram). Simplement, le unschooling est une façon de voir l’éducation qui prend forme dans le quotidien des enfants et de leurs parents.
Ça bourdonnais d’activité lorsque moi et Benjamin on est allé reconduire Léo à son premier cours (à vie!) au Cégep, un cours de philosophie. Depuis la première fois où j’ai mis les pieds au Cégep Garneau, lors d’une activité organisée (par le groupe de soutien de la région de Québec) pour les jeunes apprenants libres au Centre de Démonstration en Sciences physique, je suis tombée en amour avec les nombreux grands arbres donnant un air accueillant au Cégep. Il y a quelque chose d’apaisant à entendre le vent souffler dans les feuilles. Je me réconforte de savoir mes garçons évoluant dans un milieu si relaxant.
On célèbre Halloween dans un épisode plutôt festif dans lequel on vous fait des suggestions de films à écouter en famille et de lectures sous le thème des sorcières! On discute de l'origine d’Halloween et de comment les diverses fêtes des morts sont célébrées autour du monde!